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Mardi 13 mai 2025

Alcool, sommeil et somnifères : comment interfèrent-ils ?

1 Nov. 2024
Chloé
Temps de lecture : 4 minutes
Moment de relâchement en fin de journée pour certains, célébration d'un événement pour d'autres, la consommation d'alcool favorise les insomnies, les ronflements et l'apnée du sommeil. Si vous dormez mal depuis quelque temps, avez-vous remis en question votre consommation d'alcool ? Les effets de l'alcool sur le sommeil sont un débat qui perdure : éclairons quelques aspects.
alcool, sommeil et somnifères : comment interfèrent-ils ?

🔥 L'article en bref - Est-ce que l'alcool le soir empêche de dormir ?

C'est une idée reçue de croire que l'alcool aide à dormir. En réalité, il perturbe le sommeil et peut entraîner des troubles du sommeil à long terme. Si l'alcool peut favoriser l'endormissement en raison de son effet sédatif, il perturbe le cycle du sommeil. Aussi, la consommation d'alcool, surtout excessive, est associée à une diminution de la durée et de la qualité du sommeil. L'alcool augmente la proportion de sommeil profond en début de nuit, mais la seconde partie de la nuit est perturbée par :

  • Un sommeil paradoxal morcelé ;
  • Des réveils fréquents ;
  • Des cauchemars ;
  • De l'agitation.

Donc oui, l'alcool le soir nuit au sommeil.

Comment l'alcool perturbe le sommeil paradoxal ?

💡 Pour rappel, le sommeil paradoxal est la phase durant laquelle nous rêvons. C'est aussi et surtout une phase régénératrice qui permet au cerveau d'éliminer ses toxines. Elle participe aussi à la consolidation de la mémoire et au traitement des émotions. Pour un adulte, la durée moyenne du sommeil paradoxal est de 2 h par nuit.

Avec une consommation d'alcool, surtout lorsqu'elle est importante, la durée et la qualité du sommeil paradoxal diminuent. En deuxième partie de nuit, le sommeil paradoxal est alors fragmenté. Cela signifie qu'il est interrompu par de nombreux micro-réveils. A cause des micro-réveils répétés, il est difficile de rentrer dans un sommeil réellement profond et réparateur. En conséquence, le lendemain matin, le réveil est difficile et accompagné de fatigue.

D'autre part, l'alcool perturbe le métabolisme de certains neurotransmetteurs, notamment la sérotonine. Cela affecte la capacité du cerveau à produire correctement les ondes électriques caractéristiques du sommeil paradoxal.

Chez les personnes dépendantes à l'alcool, l'arrêt brutal peut entraîner un syndrome de sevrage, dont l'un des symptômes est le delirium tremens. Ce trouble neurologique pourrait être lié à un rebond massif de sommeil paradoxal, le cerveau cherchant à compenser le déficit accumulé pendant la période de consommation excessive.

L'alcool favorise-t-il l'apnée du sommeil et les ronflements ?

L'alcool favorise-t-il l'apnée du sommeil et les ronflements ?

Il est estimé que la consommation d'alcool augmente de 25 % le risque de développer ce trouble. En cause, l'effet relaxant de l'alcool sur les muscles de la gorge qui peut entraîner une obstruction des voies respiratoires et favoriser les apnées du sommeil. L'alcool peut également réduire la capacité du cerveau à détecter le manque d'oxygène et à se réveiller en cas d'apnée. Dans ces circonstances, les épisodes d'apnées peuvent être plus longs et plus dangereux. Les personnes souffrant d'apnée du sommeil devraient donc éviter complètement l'alcool ou en réduire considérablement leur consommation.

Il en est de même pour les ronflements : l'alcool les favorise. La raison est simple : en début de nuit, l'alcool favorise le sommeil profond pendant lequel les ronflements sont plus fréquents. De plus, comme pour l'apnée du sommeil, l'alcool relaxe les muscles de la gorge, ce qui provoque une obstruction des voies respiratoires et les vibrations sonores caractéristiques du ronflement. La langue est plus susceptible de retomber vers l'arrière et obstruer le passage de l'air.

D'autres troubles du sommeil que l'alcool peut aggraver...

Un manque chronique de sommeil paradoxal, induit par une consommation régulière d'alcool, peut contribuer à l'apparition d'autres troubles du sommeil, comme le syndrome des jambes sans repos ou les troubles du comportement en sommeil paradoxal. L'alcool peut également modifier l'horloge biologique, ce qui peut entraîner des difficultés à s'endormir le soir et une tendance accrue à faire des siestes en journée, aggravant ainsi les insomnies.

Combien de verre d'alcool maximum pour ne pas nuire à mon sommeil ?

En général, on peut considérer qu'à partir de deux verres d'alcool, les effets sur le sommeil commencent à se faire sentir. Il est néanmoins difficile de déterminer avec précision le nombre exact de verres d'alcool qui perturbent le sommeil, car cela varie dépend de :

  • La sensibilité individuelle à l'alcool ;
  • Les habitudes de consommation ;
  • Le type de boisson alcoolisée ;
  • Le poids et le sexe.

Tous ces facteurs peuvent jouer un rôle dans la métabolisation de l'alcool et donc, sur la façon dont il affecte le sommeil.

Peut-on prendre des somnifères quand on a bu de l'alcool ?

Non, il est fortement déconseillé de prendre des somnifères après avoir consommé de l'alcool. Ce mélange est très dangereux, car il peut aggraver les problèmes respiratoires nocturnes comme les apnées du sommeil, dont nous avons parlé précédemment. De plus, l'association alcool-somnifères peut être la cause d'une paralysie du sommeil, qui sont des comportements anormaux pendant le sommeil. Ces réactions sont plus fréquentes qu'on ne le pense, surtout chez les personnes stressées. Ce peut être observable pour chez celles qui prennent des somnifères pour un vol en avion après avoir consommé de l'alcool.

🚨 Cet article n'a par été rédigé pas un médecin ni un addictologue. En cas d'addiction à l'alcool, tournez-vous vers des spécialistes. Le gouvernement a également développé l'application Oz Ensemble qui vous aide à contrôler votre consommation d'alcool.

 

Source images

  • Idéogram - Goodnight.life

Références

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Chloé
À la tête des contenus de Goodnight.life, je vous guide vers un sommeil de meilleure qualité. Ma mission quotidienne ? Vous offrir des articles approfondis sur les troubles du sommeil, les méthodes éprouvées et les dernières innovations pour optimiser vos cycles. Je suis également la plume derrière les 'Chroniques du Sommeil', la newsletter bi-hebdomadaire où je partage conseils pratiques et découvertes scientifiques pour transformer vos nuits. Mon credo reste inchangé : pertinence éditoriale et fiabilité des sources pour vous accompagner vers un sommeil de qualité. 🗝️

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