🔥 Résumé - Mon bébé bouge la tête avant de dormir, est-ce grave ?
- 60 % des nourrissons de 9 mois ;
- 8 % des enfants de 4 ans ;
- 1 % des enfants d'âge scolaire.
Aussi, les rythmies du sommeil sont plus fréquentes ou plus violentes chez les garçons (70 à 80 % des cas).
En règle générale, les rythmies d'endormissement disparaissent spontanément vers l'âge de 4 ans. Le jactatio capitis nocturna est rare à l'âge adulte. Dans ce contexte, il se manifeste en association avec des troubles anxieux ou d'autres troubles du sommeil.
Qu'est-ce que la rythmie du sommeil ?
Les rythmies du sommeil, également appelées troubles du mouvement rythmique (TMR) ou jactatio capitis nocturna, constituent l'un des phénomènes les plus déroutants que peuvent observer les parents chez leur enfant. On parle aussi de rythmie d'endormissement. Ces mouvements répétitifs font partie du développement normal de l'enfant.
Les rythmies peuvent prendre plusieurs formes :
- Mouvements de la tête :
- Balancement d'avant en arrière (head banging ou jactatio capitis) : l'enfant tape sa tête contre l'oreiller, le matelas ou les barreaux du lit.
- Roulement de droite à gauche (head rolling) : balancement latéral de la tête.
- Mouvements du tronc ou de tout le corps :
- Balancement du tronc (body rocking) : l'enfant se balance d'avant en arrière en position assise ou à quatre pattes.
- Roulement de tout le corps (body rolling) : mouvements de l'ensemble du corps.
- Balancement des bras ou des jambes.
- Roulement des fesses.
- Grattage des bords du lit, du doudou ou des joues.
Ces mouvements peuvent s'accompagner de sons ou de vocalisations, tels que des bourdonnements, des fredonnements ou des chants.
Quand et comment se manifestent les rythmies du sommeil ?
Les rythmies du sommeil surviennent le plus souvent chez des enfants au développement psychomoteur normal. Elles se manifestent principalement lors de la transition veille-sommeil et se poursuivent durant le sommeil lent léger. Elles peuvent également réapparaître pendant de brefs micro-réveils au cours de la nuit. C'est notamment le cas des changements de cycles de sommeil en sortie de sommeil paradoxal.
Ces mouvements peuvent être très rapides et parfois si intenses qu'ils déplacent le lit ou produisent des bruits inquiétants pour les parents. Ces épisodes durent généralement quelques secondes à quelques minutes.
Causes : pourquoi mon enfant fait des rythmies du sommeil ?
La cause exacte des rythmies du sommeil des bébés reste inconnue, mais plusieurs hypothèses neurobiologiques sont avancées par les spécialistes :
- Développement immature du système nerveux central ;
- Déséquilibre temporaire des neurotransmetteurs ;
- Libération de générateurs de mouvements du tronc cérébral.
Les rythmies semblent satisfaire un besoin inné de mouvements rythmiques capables de calmer l'anxiété générée par l'endormissement. Elles assurent une fonction d'auto-apaisement et constituent un moyen naturel pour l'enfant de diminuer une tension ou une sensation physiquement désagréable.
Cependant, certaines causes de la paralysie du sommeil sont similaires à celle des troubles du mouvement rythmique. Aussi, les rythmies ont une intensité variable et dépendent :
- De facteurs psychologiques : Stress, anxiété, changements dans l'environnement ;
- D'affections intercurrentes : Fièvre, maladie, fatigue excessive ;
- Du temps excessif au lit : Lorsque l'enfant passe trop de temps dans son lit sans dormir ;
- De prédisposition génétique : Des antécédents familiaux peuvent exister ;
- De stimulations excessives : Activités trop stimulantes avant le coucher (écran, sucreries...).
Rythmie du sommeil : est-ce dangereux ou grave ?
Les rythmies du sommeil sont considérées comme bénignes et inoffensives. Elles constituent une manifestation naturelle et normale du développement de l'enfant et n'entraînent aucune conséquence sur le bon développement psychomoteur. Aussi, retenez que le jactatio capitis nocturna :
- N'affecte absolument pas le cerveau de l'enfant.
- Ne perturbe pas le développement cognitif du nourrisson.
- Disparaît spontanément dans la grande majorité des cas.
- Constitue un mécanisme d'adaptation normal.
Bien que bénignes, seules certaines situations nécessitent une attention particulière :
- Lorsque les mouvements violents peuvent causer des blessures.
- En cas de chocs répétés contre des surfaces dures.
- En cas de déplacement du lit ou de chutes de l'enfant.
Si les épisodes de rythmie du sommeil persistent et s'intensifient au-delà de 4 ou 5 ans, consultez un professionnel de santé.
Comment apaiser et gérer les rythmies du sommeil ?
Dans la plupart des cas, aucun traitement spécifique n'est nécessaire. L'approche principale consiste à laisser l'enfant faire ses mouvements s'il n'y a pas de pleurs associés et si la situation ne présente pas de danger. Si les parasomnies pendant la nuit sont plus violentes, des aménagements dans la chambre de l'enfant peuvent être menés :
- Rembourrer les bords du lit avec des coussins ou des protections.
- Utiliser des protections murales si le lit est contre un mur.
- Placer le matelas directement au sol pour éviter les chutes.
- Éloigner le lit des murs pour réduire les bruits de résonance.
- Placer des tapis ou moquettes sous le lit.
- Utiliser des patins anti-vibrations sous les pieds du lit.
- Isoler phoniquement la chambre si nécessaire pour les autres membres de la famille.
Pour garantir un environnement de sommeil idéal pour votre enfant, assurez-vous de maintenir des horaires de coucher et de lever fixes. Éviter de coucher l'enfant trop tôt s'il n'est pas vraiment fatigué et privilégier des activités calmes avant le coucher (lecture, veilleuses, peluches avec sons apaisants...).
Rythmie du sommeil chez l'adulte : normal ou préoccupant ?
Il est rare que les rythmies persistent à l'âge adulte, mais cela peut arriver. Chez l'adulte, ces mouvements peuvent être une persistance depuis l'enfance, une réapparition liée à des facteurs de stress, une association avec d'autres troubles tels que :
- Troubles anxieux ;
- Dépression ;
- Stress post-traumatique ;
- Troubles du spectre autistique ;
- Maladie des jambes sans repos (7,5 % des patients SJSR présentent des rythmies) ;
- Apnée du sommeil ;
- Troubles du rythme circadien.
Chez l'adulte, une consultation médicale est recommandée si :
- Les mouvements affectent la qualité de vie ;
- Ils causent des blessures ;
- Ils perturbent le sommeil du partenaire ;
- Ils s'accompagnent d'autres symptômes inquiétants ;
- Ils génèrent de l'anxiété ou de l'embarras social.
Dans les cas les plus sévères, le médecin peut prescrire du Clonazépam ou de l'oxazépam (hors AMM) sur une courte durée.
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