les différents types d’apnées du sommeil : un syndrome bien plus complexe qu’on ne le pense

Apnées du sommeil : des chiffres qui donnent le vertige

Parlons franchement : les statistiques sont impressionnantes. Neuf personnes sur dix souffrant d’un syndrome d’apnée sont touchées par la forme obstructive. En France, 4 % de la population est concernée par le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS). Et ce n’est pas tout ! L’âge joue les trouble-fête : 30 % des personnes de plus de 65 ans sont touchées. Les hommes ? Deux fois plus exposés que les femmes, même si la ménopause rebat les cartes pour ces dernières.

💡 Les femmes enceintes faisant de l’apnée du sommeil présentent un risque pour le bébé.

Rappel - Quels sont les symptômes de l’apnée du sommeil ?

Les symptômes de l’apnée du sommeil sont souvent remarqués en premier lieu par le partenaire. Indépendamment du type d’apnée du sommeil, la respiration peut devenir particulièrement lente et superficielle, ou s’interrompre soudainement (parfois jusqu’à une minute) avant de se normaliser. Plus généralement, on observe une hypoventilation. Le syndrome d’apnée du sommeil, quel que soit le type, peut entraîner les autres symptômes suivants :

• Somnolence diurne excessive ;
• Fatigue ;
• Irritabilité ;
• Céphalées matinales ;
• Difficultés de concentration ;
• Baisse de la libido ;
• Éveils multiples ;
• Envie d’uriner fréquente la nuit.

Les ronflements : premiers symptômes du syndrome d’apnée obstructive du sommeil (AOS)

Ces ronflements sont forts et perturbateurs pour le dormeur comme pour son ou sa partenaire. Ils sont très souvent accompagnés d’épisodes de respiration haletante ou de suffocation. À cela, l’apnée du sommeil obstructive se remarque si vous avez :

• Des pauses respiratoires pendant le sommeil ;
• Des réveils soudains accompagnés de reniflement ;
• Une sensation d’étouffement et d’angoisse au réveil ;
• Un mal de gorge ou la bouche sèche au réveil ;
• Des difficultés à rester endormi.

L’AOS implique un risque accru d’accidents vasculaires cérébraux, de crises cardiaques, de fibrillation auriculaire et d’hypertension.

Signes d’une apnée centrale du sommeil (ACS)

Le ronflement est moins fréquent dans l’ACS que dans l’AOS. Ici, les symptômes à surveiller sont :

• Rythme respiratoire irrégulier et interrompu par des pauses ;
• Difficulté à rester endormi et réveils précoces ;
• Respiration de Cheyne-Stokes (respiration périodique).

Un syndrome aux mille visages : différences entre l’apnée et l’hypopnée du sommeil

Attention à ne pas confondre apnée et hypopnée ! Vous vous demandez quelle est la différence ? C’est simple :

• L’apnée, c’est l’arrêt total de la respiration pendant au moins 10 secondes ;
• L’hypopnée, c’est une réduction de moitié du flux d’air sur la même durée.

Pour mesurer la sévérité de ces troubles, les médecins utilisent l’index d’apnées-hypopnées (IAH). C’est comme un thermomètre de la qualité respiratoire pendant le sommeil :

• Léger : 5 à 15 événements par heure ;
• Modéré : 15 à 30 événements par heure ;
• Sévère : Plus de 30 événements par heure.

En résumé, voici les principales différences entre l’apnée et l’hypopnée :

Des solutions sur mesure pour traiter les apnées du sommeil

La bonne nouvelle ? Chaque type d’apnée a son traitement spécifique : ce qui marche pour l’un ne fonctionnera pas forcément pour l’autre. Pour l’apnée obstructive, les traitements possibles sont nombreux :

• La perte de poids peut faire des miracles chez certains patients ;
• La thérapie positionnelle (éviter de dormir sur le dos) ;
• Les appareils dentaires pour les cas légers ;
• La ventilation en pression positive continue (PPC) pour les cas plus sévères.

L’apnée centrale demande une approche différente à commencer par un traitement de la maladie sous-jacente (obésité…). L’oxygénothérapie est également possible tout comme la prise de médicaments spécifiques. Parfois, des dispositifs stimulant le nerf du diaphragme peuvent être utilisés.

Les enfants aussi sont concernés par les différents types d’apnées du sommeil

L’apnée du sommeil n’est pas réservée qu’aux adultes ! Près de 2 % des enfants entre deux et six ans en souffrent. Chez eux, les signes sont parfois différents : agitation nocturne, respiration bruyante, fatigue inhabituelle dans la journée. Le diagnostic de l’AOS chez l’enfant nécessite une attention particulière des parents.

📋 Questions fréquentes sur les types d’apnées du sommeil

Quels sont les 4 types d’apnées du sommeil ?

On entend souvent qu’il existe 4 apnées du sommeil différentes, mais il n’y en a que 3 : l’apnée obstructive (AOS), l’apnée centrale du sommeil (ACS) et l’apnée mixte.

Quelle est la forme d’apnée la plus dangereuse ?

L’apnée obstructive du sommeil (AOS) est la forme la plus courante et est souvent associée à des complications graves à long terme. L’apnée centrale du sommeil (ACS) est moins courante que l’AOS et est due à un problème de communication entre le cerveau et les muscles respiratoires.

Est-ce que je peux mourir si je fais de l’apnée du sommeil ?

Oui, l’apnée du sommeil peut augmenter le risque de décès prématuré, en particulier chez les hommes d’âge moyen souffrant d’apnée obstructive du sommeil (AOS) sévère avec un IAH (indice d’apnées/hypopnées) supérieur à 30 épisodes par heure. L’AOS non traitée peut entraîner une augmentation de la mortalité, notamment de cause cardiovasculaire.