quels sont les risques que mon nourrisson souffre d’apnée du sommeil ?

Mon bébé est-il plus à risque de développer une forme d’apnée du sommeil ?

Tous les nourrissons ne sont pas exposés au même risque en ce qui concerne l’apnée du sommeil. Les bébés prématurés sont particulièrement vulnérables, car leur cerveau n’a pas encore atteint une maturité suffisante pour réguler correctement la respiration. Les antécédents familiaux d’apnée obstructive du sommeil (SAHOS) peuvent également augmenter le risque chez certains nourrissons. De plus, les bébés présentant certaines caractéristiques anatomiques ou souffrant de conditions médicales spécifiques, telles que l’asthme ou les allergies, sont plus susceptibles de développer ce trouble. Enfin, l’exposition à la fumée secondaire est un facteur de risque supplémentaire à ne pas négliger. La fumée secondaire fait notamment référence au tabac.

À quel âge le syndrome d’apnée du sommeil peut se manifester chez les nourrissons ?

Chez les nourrissons, les bébés et les enfants, l’apnée du sommeil peut se manifester à différents âges. Chez certains prématurés, les symptômes peuvent apparaître dès la naissance. Pour les bébés non prématurés, les signes d’apnée du sommeil peuvent se manifester à 1 mois, 2 mois, ou même plus tard. Il est donc essentiel de rester vigilant à tout signe de trouble respiratoire, quel que soit l’âge de votre enfant.

L’apnée du sommeil chez les nourrissons est-elle dangereuse ?

Oui, l’apnée du sommeil peut être dangereuse pour les nourrissons si elle n’est pas traitée. Les complications peuvent varier, allant de légères à graves, selon la fréquence et la durée des épisodes d’apnée. D’autre part, des études belges ont démontré un lien entre apnée du sommeil et mort subite du nourrisson. Les apnées du sommeil seraient plus fréquentes chez les bébés qui sont, ensuite, victimes de mort subite du nourrisson.

Quels sont les symptômes de l’apnée du sommeil chez le nourrisson, autres que les pauses respiratoires ?

Comme chez l’apnée du sommeil adulte, les pauses respiratoires sont un signe d’apnée du sommeil. Néanmoins, outre les pauses respiratoires, l’apnée du sommeil chez le nourrisson peut se manifester par :

• Des ronflements forts et réguliers ;
• Une respiration bruyante, sifflante ou rauque ;
• Un sommeil dans la bouche ouverte, ce qui peut être un signe d’obstruction nasale ;
• Une agitation et des mouvements fréquents pendant le sommeil ;
• Des sueurs nocturnes ;
• Les muscles du cou et du torse tendus lors de la respiration ;
• Une ou plusieurs positions inhabituelles pour dormir.

Si l’un ou plusieurs signes se manifestent durant le sommeil du bébé de 1 mois ou plus, consultez sans attendre votre médecin. En cas d’apnée du sommeil infantile, le médecin de famille ou le pédiatre sont les plus conseillés. Après un diagnostic, ces derniers pourront vous orienter vers un ORL, un pneumologue ou un orthophoniste.

Comment prémunir son nourrisson contre l’apnée du sommeil ?

Bien qu’il ne soit pas toujours possible de prévenir complètement l’apnée du sommeil, il est recommandé de coucher systématiquement votre bébé sur le dos. Ensuite, aménagez un environnement de sommeil adapté, avec une literie appropriée aux bébés et évitez les objets encombrants dans le lit. L’allaitement maternel est également conseillé, car il peut contribuer à réduire le risque de mort subite du nourrisson et potentiellement d’apnée du sommeil. Enfin, il est important d’éviter l’exposition du nourrisson au tabac.

Comment traiter l’apnée du sommeil chez mon enfant ?

Le traitement variera en fonction de la cause sous-jacente et de la gravité du SAHOS. Dans certains cas, des interventions médicales ou chirurgicales peuvent être nécessaires pour améliorer la respiration durant le sommeil. Pour les formes sévères d’apnée du sommeil infantile, l’utilisation de machines pour une ventilation en pression positive continue (machine PPC) peut être proposée. Cette technique implique l’utilisation d’un masque qui envoie de l’air sous pression dans les voies respiratoires pour les maintenir ouvertes. Cependant, l’utilisation de la PPC chez les nourrissons doit être strictement encadrée par un professionnel de santé, car elle n’est recommandée que dans des situations spécifiques où les autres traitements n’ont pas été efficaces.